Actu bénévole

L'engagement bénévole

Publié le 08 février 2024

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Les associations attendent de plus en plus un engagement bénévole sur la base de réelles compétences techniques (pédagogiques, juridiques, comptables, scientifiques, etc.) ou politiques selon les missions confiées et selon leur disponibilité.

La professionnalisation

En fait les associations sont ainsi conduites à réfléchir davantage au partage de ce qu'elles proposent aux bénévoles, là où la gratuité est indispensable et aux salariés, là où le professionnalisme est indispensable.

Comme toutes les organisations, les associations doivent faire face à un cadre réglementaire qui évolue et se complexifie sans cesse, et répondre à de nombreuses problématiques. Aussi attendent-elles de la part de leurs bénévoles une connaissance du secteur, une capacité à collaborer avec d'autres bénévoles, voire avec des salariés, une rigueur dans l'accomplissement de la mission, un respect des règles, des échéances et des contraintes de fonctionnement de l'association, enfin un esprit d'initiative développé. Elles attendent de plus en plus du bénévole, du moins de celui qui est en responsabilité, une efficacité quasi-professionnelle !

Ce professionnalisme attendu des bénévoles de la part de nombreuses associations se manifeste par la mise en place d'un processus de recrutement comparable à ceux qui existent dans les entreprises à l'égard des salariés : une démarche personnelle du candidat formalisée par la remise d'une lettre de motivation, un entretien avec un responsable de l'association.  

Les compétences recherchées

Parler de « professionnalisme » peut choquer ceux qui estiment que l'appellation et ce qu'elle implique est à réserver aux salariés. Or, les associations sollicitent de plus en plus de compétences des bénévoles :

  • Une gestion financière exemplaire est nécessaire pour pérenniser l'action d'une association. Leur trésorier doit donc maîtriser les spécificités de la fiscalité et de la comptabilité des associations, qui n'ont rien d'évident.
  • Sur le plan juridique : la réglementation s'est considérablement densifiée et complexifiée : depuis 2000, on répertorie une bonne vingtaine de nouvelles lois sur les finances, le mécénat, les relations avec les financeurs publics, etc.
  • Sur le plan du contrôle : qu'ils soient publics ou privés, les donateurs et les pouvoirs publics exigent une transparence exemplaire de la gestion des fonds qu'ils apportent, d'autant plus forte qu'on pardonne souvent moins une faute de gestion à une association qu'à une entreprise.
  • Pour la réalisation des activités : de nombreuses activités portées par les associations sont tout ou partie des « activités réglementées » qui nécessitent souvent une qualification ou un diplôme spécifique (comme pour les animateurs ou animateurs sportifs).
  • Le bénévolat, enfin, requiert une « gestion des ressources humaines » à part entière et une bonne connaissance, pour les dirigeants associatifs et les bénévoles, des risques et des responsabilités de leur engagement.

Cette recherche constante de compétences au sein des associations est bénéfique : elle permet des rencontres entre des personnes de qualification, d'âge, d'origines socioculturelles différentes, sources d'enrichissement mutuel, d'adaptation et d'innovation incessantes.

 

D'après "Associathèque"